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Diabète

Prise en charge, accompagnement et régimes diabétiques.

Diabète

L’approche de la diététique du diabète a considérablement évolué. C’est ainsi qu’un certain nombre de dogmes, tels que l’exclusion du sucre, sucreries et desserts ont été remis en cause. La mise en place de mesures diététiques implique que soit effectuée, préalablement, une évaluation quantitative et qualitative des apports énergétiques et glucidiques. On pourra alors proposer aux patients des attitudes pratiques adaptées à la vie courante, en fonction de leur cas (diabète de type I ou II) ou à des conditions particulières (sport, voyages...).

Recommandations diététiques en cas de diabète
Les objectifs diététiques sont choisis de manière 1 :

à assurer un apport nutritionnel équilibré et adapté
à éviter ou minimiser les fluctuations glycémiques (hypoglycémies et hyperglycémies)
à permettre le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire et le ralentissement de l’évolution de certaines complications (rénales, visuelles, neurologiques)
Principes alimentaires 1

Malgré les différents types de diabète et de traitements médicamenteux, les principes alimentaires restent à peu près les mêmes :

consommer des glucides à chaque repas en quantités régulières
réduire la consommation de produits sucrés et apprendre à les gérer au cours d’un repas
manger des aliments riches en fibres à chaque repas afin de ralentir la vitesse de digestion
manger peu de graisses, en privilégiant les huiles végétales (olive, colza, noix) et celui du poisson
consommer des protéines sans excès
limiter le sel et les produits trop salés
privilégier l’eau comme boisson essentielle et éviter les boissons sucrées et alcoolisées
Pour le patient diabétique de type I, l’alimentation doit toutefois être gérée de façon plus rigoureuse afin d’éviter des fluctuations de la glycémie plus importantes et dangereuses. Chez ces patients, l’alimentation doit être adaptée aux schémas d’insuline (et vice-versa plus exceptionnellement).

Le diabétique a donc besoin d’acquérir des connaissances diététiques importantes telles que les principes d’une alimentation équilibrée, la composition en glucides et sucres simples des aliments ou encore l’intérêt d’une répartition glucidique adaptée.

Rythmes alimentaires 1,2

Il est recommandé de maintenir un rythme régulier de 3 repas par jour. Des collations peuvent toutefois être envisagées en fonction des traitements et surtout en cas d’activité physique. Elles peuvent également être nécessaires pour optimiser l’équilibre glycémique.

Les glucides doivent être répartis comme suit :

20 % au petit-déjeuner
30 % le midi et 30 % le soir
éventuellement 10 % à chaque collation
Dans certains cas, chez les diabétiques de type II il peut être nécessaire de fractionner l’apport glucidique, en limitant l’apport de glucides au réveil à 15 % des glucides totaux. En effet, les glycémies du matin sont les plus difficiles à contrôler.

Un suivi personnalisé

Plusieurs schémas de contrôle glycémique existent proposant des cibles glycémiques différentes et entrainant, a fortiori, des adaptations alimentaires différentes. Le schéma intensif, proposant un objectif de taux d’hémoglobine glyquée située entre 6 et 6,5 %, est depuis quelques années préconisé chez le patient diabétique de type II, en raison de ses effets bénéfiques sur le risque de complications vasculaires. Il est pourtant aujourd’hui controversé. Des études ont en effet montré qu’un tel contrôle ne semblait pas réduire la mortalité chez les patients diabétiques de type II et qu’il augmenterait, au contraire, le risque relatif d’hypoglycémie sévère. 3

Il n’existe donc pas encore de réel consensus à ce niveau et chaque patient devrait bénéficier d’un suivi personnalisé en fonction de son cas. Le rôle du médecin nutritionniste et/ou du diététicien dans ce suivi est important, pour apporter l’éducation et la formation nécessaires au patient pour l’aider à acquérir une meilleure autonomie et réduire ainsi les complications du diabète.

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